À fuire ! Je n’ai jamais vécu çà nulle part ... Certes le ponton paraît tout d’abord agréable et l’environnement sympa. Gestion de la halte par le camping « Sous le clocher ». On est effectivement bien en face et il ne manque pas de se rappeler à nous tous les quarts d’heure. L’accueil du camping : on ne me demande rien concernant le bateau, ni mon nom, ni rien d’autre, l’employé ne veut que ma carte d’identité qu’il scanne immédiatement dans un boîtier dédié relié au logiciel qui à la lecture de ma CNI édite une facture mentionnant une adresse que j’ai quitté depuis six ans.... Je demande à connaître la date et le numéro d’enregistrement auprès de la CNIL du fichier informatique dans lequel on vient de me faire rentrer. Je n’ai pas de réponse, il ignore même que cela doit faire l’objet d’une déclaration. Je déteste ce genre de non-accueil ressemblant davantage à de l’abus de pouvoir, on n’est ni dans un aéroport ni un bureau de police. Le public familial pique-niquant sur la pelouse proche se retire et alors que la nuit s’approche arrive un groupe d’une trentaine de jeunes russes (!?) très abondamment approvisionnés en alcools forts. Le ponton semble être leur lieu ordinaire de libation au vu de leur réaction à la vue de notre bateau. Après une hésitation ils s’éloignent mais reviendront peu après, ayant visiblement déjà bien consommé. Certains se baignent, quelques autres amènent de la musique, tous crient... un peu plus loin sous un auvent un autre petit groupe s’est formé de jeunes avec motos et scooters. Des russes qui se baignent commencent à grimper sur le tjalk amarré de l’autre côté de la cale de mise à l’eau. Il est 21h30, la nuit est là. Je débranche ma rallonge électrique, je démarre le moteur et quitte le ponton, Sous quelques applaudissements, on remonte un peu en amont pour s’amarrer rive gauche au quai du silo heureusement repéré précédemment. Ce silo s’avèrera fort utile pour jouer le rôle de mur anti-bruit vis-à-vis des trains, surtout de fret qui circulent aussi la nuit, autre caractéristique de ce lieu. Je suis tout de même repassé au ponton le lendemain matin pour faire le plein d’eau que j’avais payé.
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